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Exposition personnelle
du 17 au 21 Octobre 2023
avec l’aimable soutien de Wise Women et Forest
A l’issue de mon exposition personnelle Au risque de se perdre présentée en Chine aux musées de la photographie de Pékin et de Xiamen en 2022, l’ensemble de mes œuvres photographiques ont été détruites. Acte certifié par la réception d’un lien we-transfer dans lequel un dossier cède un ensemble d’images prises au portable représentant les photographies jonchées au sol, lacérées, défigurées à coup de cutter et de marteau. Âpre réception, tant par le témoignage du geste accompli, que du sujet meurtri. « Au risque de se perdre” fût une exposition entre document et fiction, retraçant le destin hors du commun d’une carmélite entre 1930 et 1965.
Face à cet état des lieux, où la mémoire de la mémoire d’un destin retrouvé vint à être réduite à un simple dossier d’images inertes, disloquées sur mon écran d’ordinateur, je me suis intéressée au concept de ruine.
Selon Chateaubriand, « il y a deux sortes de ruines, l’une l’ouvrage du temps, l’autre l’ouvrage des hommes”. “les premières n’ont rien de désagréables (...) les secondes ruines sont plutôt des dévastations que des ruines; elles n’offrent que l’image du néant sans aucune puissance réparatrice » Dans ce contexte d’anéantissement à l’issue de cette exposition passée, l’œuvre persiste pourtant, au vu du caractère reproductible de ces photographies. Hors, dès lors, restreintes à un fichier numérique sauvegardées sur un disque dur. La poétique de la ruine semble en conséquence imaginaire.
L’exposition Oeil ouvert et Cœur battant cherche néanmoins à révoquer « cette image du néant » en restituant le cheminement de la traversée des œuvres. Dans un apparent chaos que seule la tempête déchaîne, deux phares lumineux comme repères éclairent ce voyage fictif révèlant des œuvres entre photographies-peintures-sculptures et collages dont trois photographies reproduites sous forme de reliques issues de l’exposition présentée en Asie: Liberty, ML flow, Tempest.
Le mur est telle une jetée verticale, sur laquelle déferlent sensiblement des figures instables traversées par des forces insondables. Des images irrésolues, dissoutes dans une écume féconde perlent entre disparition et apparition.
L’exposition interroge plus universellement - après la ruine qu’en est-il ? A partir du «néant» quels « devenirs » ? Pour reprendre plus justement la question du philosophe G.Deleuze et à compter de ce que l’on cherche à préserver, ou au contraire à oublier de nos histoires, de l’Histoire; « Quels devenirs nous traversent aujourd’hui ? »
Penser la ruine c’est interroger notre présent, ce « je ne sais quoi »* en chemin, en train de s’écrire, entre incertitude et projection. Posant invariablement la question de cette représentation à venir - avenir. En d’autres termes quelles sont les graines que l’on sème oeil ouvert et coeur battant ?
*Jankélévitch
Exposition personnelle
du 17 au 21 Octobre 2023
avec l’aimable soutien de Wise Women et Forest
A l’issue de mon exposition personnelle Au risque de se perdre présentée en Chine aux musées de la photographie de Pékin et de Xiamen en 2022, l’ensemble de mes œuvres photographiques ont été détruites. Acte certifié par la réception d’un lien we-transfer dans lequel un dossier cède un ensemble d’images prises au portable représentant les photographies jonchées au sol, lacérées, défigurées à coup de cutter et de marteau. Âpre réception, tant par le témoignage du geste accompli, que du sujet meurtri. « Au risque de se perdre” fût une exposition entre document et fiction, retraçant le destin hors du commun d’une carmélite entre 1930 et 1965.
Face à cet état des lieux, où la mémoire de la mémoire d’un destin retrouvé vint à être réduite à un simple dossier d’images inertes, disloquées sur mon écran d’ordinateur, je me suis intéressée au concept de ruine.
Selon Chateaubriand, « il y a deux sortes de ruines, l’une l’ouvrage du temps, l’autre l’ouvrage des hommes”. “les premières n’ont rien de désagréables (...) les secondes ruines sont plutôt des dévastations que des ruines; elles n’offrent que l’image du néant sans aucune puissance réparatrice » Dans ce contexte d’anéantissement à l’issue de cette exposition passée, l’œuvre persiste pourtant, au vu du caractère reproductible de ces photographies. Hors, dès lors, restreintes à un fichier numérique sauvegardées sur un disque dur. La poétique de la ruine semble en conséquence imaginaire.
L’exposition Oeil ouvert et Cœur battant cherche néanmoins à révoquer « cette image du néant » en restituant le cheminement de la traversée des œuvres. Dans un apparent chaos que seule la tempête déchaîne, deux phares lumineux comme repères éclairent ce voyage fictif révèlant des œuvres entre photographies-peintures-sculptures et collages dont trois photographies reproduites sous forme de reliques issues de l’exposition présentée en Asie: Liberty, ML flow, Tempest.
Le mur est telle une jetée verticale, sur laquelle déferlent sensiblement des figures instables traversées par des forces insondables. Des images irrésolues, dissoutes dans une écume féconde perlent entre disparition et apparition.
L’exposition interroge plus universellement - après la ruine qu’en est-il ? A partir du «néant» quels « devenirs » ? Pour reprendre plus justement la question du philosophe G.Deleuze et à compter de ce que l’on cherche à préserver, ou au contraire à oublier de nos histoires, de l’Histoire; « Quels devenirs nous traversent aujourd’hui ? »
Penser la ruine c’est interroger notre présent, ce « je ne sais quoi »* en chemin, en train de s’écrire, entre incertitude et projection. Posant invariablement la question de cette représentation à venir - avenir. En d’autres termes quelles sont les graines que l’on sème oeil ouvert et coeur battant ?
*Jankélévitch
Singapour Marina Bay is an installation which precisely and chronologically traces all the artworks exhibited at the Palais de Tokyo, in one of its spaces, between January 2006 and December 2011. It correspond to 38 artists interventions. Each support, lined with black spray paint, corresponds to the size of each piece and their location within the room during their exhibition. The materials used to represent each mediums were chosen after a simple protocol; the video-pieces were represented by a projection of white light. Each framed piece were represented by plywood cuts; each painting by a cotton fabric, each bracket stand fors volumes, each black angle stands for posters and drawings, each piece of aluminium tape on the floor stands for the positioning of installations and sculptures within the space.
Singapour Marina Bay / Palais de Tokyo / Paris / 2011